Blois
Polyclinique de Blois
La polyclinique de Blois vient dâouvrir une nouvelle salle ânatureâ.
Le 15/07/2016
Faut-il que ça soit un homme qui vous le dise : ça donnerait (presque) envie dâaccoucher. A la Polyclinique de Blois (à la Chaussée-Saint-Victor) une nouvelle salle dâaccouchement dite ânatureâ vient dâouvrir. Ambiance zen pour les femmes qui désirent accoucher naturellement, mais il nâest pas interdit de penser que cette salle à la lumière douce, feutrée, au plafond étoilé et à la décoration soignée, plaira aussi aux futurs papas⦠Tout y est mis à disposition pour assurer bien être, sérénité et sécurité : matériel médical réduit au minimum et très discret, couleurs et décorations agréables, lumière tamisée, musique douce ; pour un peu on y ferait même la sieste⦠Une baignoire de relaxation y trouve aussi sa place, la future maman peut, au contact dâune eau à 37° se relaxer et sâapaiser, elle procure une sensation de légèreté, de flottement. Suspendues au dessus de la table dâaccouchement, deux lianes dâétirement permettent de sâétirer pendant le travail, libérant le bassin lui donnant la possibilité de sâouvrir. Un projet pour une équipe de maternité homogène Un investissement de 70.000 â¬, fabriqué par une société française (mvf ; la baignoire est Suisse) que ne regrette pas le directeur de la Polyclinique Yvan Saumet : âLa première fois quâon en a parlé câétait du temps de la clinique Saint-Côme, il y a 30 ans. Il y avait une baignoire, qui nâa quasiment jamais servi. Cette salle nature servira soit pour accoucher, soit pour passer un moment pendant le travail. Une maternité, comme une clinique au sens large, il faut que cela soit un lieu de vieâ, dit-il. âOn cherche à ce quâune femme ait le choix. Or dans plus de 30 départements, une femme nâa pas le choix du lieu où elle accouche. Cette salle nâest pas un choix de rentabilité â une maternité ne lâest pas â mais lâéquilibre se fait avec dâautres services qui sont eux, plus rentablesâ. Avec un record de 900 accouchements en 2013, la Polyclinique blésoise tourne actuellement à 700 par an, soit en moyenne deux par jour. On est loin des 4.000 accouchements annuels de certaines âusinesâ de grandes m métropoles françaises. Seul équipement de ce genre en Loir-et-Cher Un choix qui émane surtout dâune équipe, un projet porté par les quatre gynécologues, renouvelés récemment, les trois pédiatres et les sages-femmes du service maternité de la Polyclinique. âPour quâun tel projet avance, il faut une équipe homogèneâ, explique Sophie, sage-femme. âCâétait le bon moment, câétait mûrâ. Cet équipement dâaccouchement nature est le seul en Loir-et-Cher sur les 4 maternités existantes. Lâaccouchement dit âphysiologiqueâ est une demande de plus en plus fréquente de la part des femmes qui ont lâimpression dâêtre dépossédées des décisions les concernant et dâêtre contraintes dans un environnement trop médicalisé. Cette demande semble avoir été entendue par les professionnels du secteur. âMais cela reste pour lâinstant marginalâ, indique Yvan Saumet, âon a environ 70 à 80 % dâaccouchements qui se déroulent sous périduraleâ. En région Centre-Val de Loire, le CHR dâOrléans, et lâhôpital de Chinon proposent aussi des accouchements naturels. Un équipement qui pointe le bout de son nez au moment même où, à Pithiviers, la maternité â qui fut en pointe pour les méthodes dâaccouchement douces au début des années 80 â vient de fermer ses portes.
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